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Tag - Développement durable

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vendredi, novembre 26 2010

Réduction des GES et lutte contre la pauvreté sont compatibles [Brève]

Au Nicaragua, des chercheurs montrent comment l’on peut lutter contre la pauvreté sans empirer la situation écologique et climatique.

Christian Casillas explique aux habitants d’Orinoco (Nicaragua) comment économiser de l’énergie avec des ampoules basse consommation. © Maite Niels / UC-Berkeley

Ensemble, compteurs électriques, ampoules à économie d’énergie, panneaux solaires et systèmes à biogaz réduisent de 37% la facture énergétique des foyers en milieu rural, ainsi que les émissions de CO2.

Source


Communiqué de presse en anglais de l’Université de Californie - Berkeley
Robert Sanders, 25/11/2010
. Investments in rural energy efficiency, renewable energy reduce poverty, greenhouse gas emissions
http://www.berkeley.edu/news/media/releases/2010/11/25_nicaragua.shtml

Article scientifique :
Christian E. Casillas et Daniel M. Kammen, 26/11/2010. The Energy-Poverty-Climate Nexus. Science, Vol. 330 no. 6008 pp. 1181-1182.
DOI: 10.1126/science.1197412

Pêche au chalut : pas si destructeur que cela ? [Brève]

Bien que réputé comme la pêche la plus destructrice, le chalutage favoriserait en fait la formation de nouveaux habitats sur les fonds sédimentaires.

L’ONG The Nature Conservancy a lancé l’an dernier une étude sur l’impact écologique de la pêche au chalut. L’objectif était de découvrir l’impact réel de cette pêche pour déterminer un mode d’exploitation durable.
Le chalut râcle les fonds marins et détruit les habitats benthiques
Schéma de la pratique du chalutage : le chalut, peu sélectif, capture toutes les espèces benthiques et ravage le fond des mers. © National Oceanic and Atmospheric Administration, domaine public


Après un an d’exploitation intensive d’un milieu jusque-là plutôt préservé, il apparaît que la faune benthique se porte bien, et même mieux. Les observations montrent quantité d’organismes (requins, pieuvres, etc.) aux abords des coups de chalut passés.

Supplément :

Retrouver la galerie de New Scientist sur la vie après le chalut.

Source

Communiqué de presse en anglais du New Scientist :
Sujata Gupta, 26/11/2010
. Californian conservationists go trawl fishing
http://www.newscientist.com/article/mg20827883.500-conservationists-go-trawl-fishing.html

mardi, novembre 23 2010

La restauration écologique des milieux secs vaut le coût économiquement

Une équipe de chercheurs britanniques a démontré l'efficacité économique de la restauration écologique des écosystèmes, plus particulièrement ceux des milieux arides. Une bonne nouvelle alors que les États se sont engagés à la Conférence de Nagoya à restaurer 15% des écosystèmes dégradés dans le monde d’ici 2020.

Rappelons que les milieux arides et semi-arides représentent 30% des terres émergés, jusqu’à 50% dans les pays en développement. D’autre part, s'ils sont hostiles et agronomiquement peu productifs, les milieux arides sont riches en biodiversité du fait même de leur hostilité et des adaptations que déploient les organismes pour s'y développer.

Pourtant, ces milieux sont fragiles et menacés, notamment par l'exploitation du bois de feu, le surpâturage, l'agriculture intensive ou encore l'urbanisation.

L’équipe du professeur Adrian Newton et de la chercheuse Jenny Birch de l'Université de Bournemouth (Royaume-Uni) a donc évalué l’importance des bénéfices (bois de feu, tourisme, séquestration du carbone, etc.) et des coûts (plantation, réduction de l'élevage, lutte contre les incendies…) de la reforestation en fonction du mode de restauration choisit.

La méthode douce plus forte que la méthode forte

La comparaison avec des simulations informatiques des données obtenues au travers de la littérature scientifique et d'interviews des acteurs locaux, dans le cas de 6 zones arides d'Amérique Latine, a révélé l’intérêt économique de ce type d’opération.

Projet de reforestation par plantation au Burkina Faso © Agricultural Research Service, domaine public

Le plus souvent, ce sont les méthodes qui favorisent la régénération naturelle qui se révèlent avoir le meilleur rapport coût/efficacité, même si par endroit des méthodes lourdes, comme la replantation, peuvent aussi être économiquement intéressantes.

Jusqu’à présent, il y avait peu de preuves quant à l'efficacité économique de ces opérations bien que des milliards de dollars soient dépensés chaque année dans des entreprises de restauration écologique.

L’étude de l’Université de Bournemouth apporte donc un peu plus de crédibilité à ces opérations de lutte contre les effets de la dégradation de l'environnement, en particulier dans des pays aux ressources financières limitées.

Source

Communiqué de presse en anglais fournit le 22/11/2010 par Alphagalileo:
Research demonstrates the cost effectiveness of ecological restoration

http://www.alphagalileo.org/ViewItem.aspx?ItemId=90362&CultureCode=en

mercredi, novembre 3 2010

Modifier le fonctionnement des éoliennes réduirait fortement la mortalité des chauves-souris

Selon une étude américaine, une simple modification du fonctionnement des éoliennes lors des périodes de migration des chauves-souris pourrait réduire significativement la mortalité de ces Chiroptères, indicateurs de la qualité écologique des milieux naturels.

Les éoliennes sont une source d'énergie renouvelable et sans carbone mais posent un certain nombre de problèmes, notamment pour la faune. Les pales en mouvement sont en effet la cause de collisions fatales pour les Oiseaux, mais aussi pour les Chiroptères.

Or les chauves-souris sont des organismes menacés et protégés qui jouent un rôle dans la régulation des ravageurs, dans la pollinisation et la dissémination des plantes.

Pour réduire l'importance cette cause de mortalité et faciliter l'acceptation des éoliennes par le grand public, des chercheurs américains ont étudié l'incidence de l'augmentation de la vitesse de démarrage du rotor sur la mortalité des chauves-souris.

Chez les éoliennes aussi, la vitesse tue


Chauve-souris victime d’une collision avec les pales d’une éolienne
Chauve-souris tuée par les pales d’une éolienne dans les Appalaches. © Chris M CC by

Edward Arnett, Manuela Huso, Michael Schirmacher et John Hayes ont ainsi démontré qu'en augmentant la vitesse seuil du vent à laquelle le rotor d'une éolienne commence à tourner, le nombre de chiroptères tués peut être significativement réduit.

En passant d'une vitesse de démarrage conventionnelle de 13 à 14,5 km/h à une vitesse de 17,7 km/h lors des périodes les plus critiques (périodes de migration), la mortalité baisse de 44%, parfois jusqu'à 93%, en réduisant la production électrique annuelle de moins de 1%.

L'étude a porté sur 12 éoliennes du comté de Somerset (USA), dans le Appalaches, au cours des étés et automnes de 2008 et 2009. Au moins une chauve-souris tuée par nuit était découverte, avec un taux 3,6 à 5,4 fois plus important lorsque la vitesse de démarrage n'était pas abaissée.

Avec le choix de l'implantation des fermes d'éoliennes en dehors des couloirs de migration, l'augmentation de la vitesse de démarrage des aérogénérateurs permettrait donc de réduire sensiblement l'impact écologique de cette énergie renouvelable, la rendant ainsi un peu plus durable.


Source:

Edward B. Arnett, Manuela M.P. Huso, Michael R. Schirmacher et John P. Hayes, 2010. Altering turbine speed reduces bat mortality at wind-energy facilities. Frontiers in Ecology and the Environment (e-View)
doi:10.1890/100103
Le communiqué de presse en anglais paru sur Physorg:
http://www.physorg.com/news/2010-11-slight-turbine-significantly-mortality.html

lundi, mars 29 2010

Restos du Coeur: 16 675 repas offerts grâce aux blogueurs

    La campagne des Restos du Cœur "les blogueurs se mobilisent" a porté ses paniers-repas: 16 675 repas ont été offerts par l'entremise des blogueurs et de groupes de l'agro-alimentaire.

    Cette campagne aura mobilisé près de 1 500 blogueurs pour la bonne cause, et leurs critiques (blogueur oblige ;) ) auront été remarquée, comme le montre les Pieds sur Terre dans son billet-bilan de l'opération.

lundi, mars 1 2010

Eco-innovation: 37% des brevets français en 2009 [FS]

    Plus d’un tiers des brevets déposé en France en 2009 concerne l’éco-innovation. Dans la course aux éco-technologies, la dépollution, la production et les économies d’énergie sont les grands favoris. Mais ce sont les transports qui raflent la mise.

Lire la suite sur Futura-Sciences...

Brevet de l'innovation en technologies vertes

Proportion des brevets liés à l'éco-innovation aux green technologies. Crédit: INPI

    Depuis 2000, la part des brevets consacrée à la production d'énergie et à la réduction sa consommation, ainsi qu'à la dépollution, a doublé.

    Il est intéressant de noter que les domaines d'application de ces brevets recoupent assez bien le marché de l'emploi vert. En effet, ce sont les secteurs du traitements des eaux usées et du traitement des déchets ainsi que ceux des énergies renouvelables et de la performance énergétique qui emploient le plus de personnes dans le domaine de l'environnement.

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