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mercredi, décembre 1 2010

Chimie: un catalyseur pour transformer le CO2 et le CH4 en carburant

Icône EnergieLe palladium pourrait catalyser la transformation des gaz à effet de serre en carburant, sans entraîner de dépenses énergétiques rédhibitoires. Ainsi, il serait possible d’utiliser des carburants en conservant un bilan carbone à peu près neutre.

Les chercheurs de l’Université Washington de St Louis viennent de créer un complexe métallique capable de transformer les groupes méthyles (CH3) en éthane (CH3-CH3), porte d’accès vers la polymérisation d’hydrocarbures.

Auparavant, il fallait de grandes quantités d’énergie pour y parvenir.

Reste à accomplir la première étape : transformer le méthane CH4 en méthyle ou le CO2 en méthanol (CH3OH).

Source

Communiqué de presse en anglais de l’Université Washington de St Louis :
Diana Lutz, 30/11/2010. Chemistry for greenhouse gases
http://news.wustl.edu/news/Pages/21555.aspx


Crédit image: Joe Penniston CC by-nc-nd 2.0

vendredi, novembre 26 2010

Réduction des GES et lutte contre la pauvreté sont compatibles [Brève]

Au Nicaragua, des chercheurs montrent comment l’on peut lutter contre la pauvreté sans empirer la situation écologique et climatique.

Christian Casillas explique aux habitants d’Orinoco (Nicaragua) comment économiser de l’énergie avec des ampoules basse consommation. © Maite Niels / UC-Berkeley

Ensemble, compteurs électriques, ampoules à économie d’énergie, panneaux solaires et systèmes à biogaz réduisent de 37% la facture énergétique des foyers en milieu rural, ainsi que les émissions de CO2.

Source


Communiqué de presse en anglais de l’Université de Californie - Berkeley
Robert Sanders, 25/11/2010
. Investments in rural energy efficiency, renewable energy reduce poverty, greenhouse gas emissions
http://www.berkeley.edu/news/media/releases/2010/11/25_nicaragua.shtml

Article scientifique :
Christian E. Casillas et Daniel M. Kammen, 26/11/2010. The Energy-Poverty-Climate Nexus. Science, Vol. 330 no. 6008 pp. 1181-1182.
DOI: 10.1126/science.1197412

mercredi, novembre 3 2010

Biocarburant: des herbes, concurrentes crédibles aux cultures énergétiques conventionnelles

Si la production de biocarburant se fait au dépend de la production alimentaire, le développement de ce carburant alternatif pauvre en carbone n’est pas socialement acceptable. Des chercheurs américains ont donc analysé les coûts d’une production de biocarburant à partir de cultures non alimentaires… qui se révèlent les plus rentables sur les terres destinées à la production alimentaire.

Pour répondre à la problématique de la compétition entre la production alimentaire et la production de biocarburant, des chercheurs américains de l'Université de l'Illinois ont réalisé la première analyse économique à grande échelle de la production d'agrocarburant à partir de cultures non alimentaires.

Ils répondent ainsi à l'objectif que se sont fixés les États-Unis de produire, d'ici 2022, 79 milliards de litres de biocarburant à partir de biomasse non alimentaire.
Culture énergétique de Miscanthus
Culture de Miscanthus destiné à la production d’agrocarburant.
© National Rural Knowledge Exchange CC by 2.0

L'étude a porté sur deux herbes, le panic érigé (Panicum virgatum) et l'hybride Miscanthus (Miscanthus × giganteus), et a pris en compte les variations géographiques et temporelles du sol, de la disponibilité en eau et nutriments et du climat dans le Middle-west américain.

Pas de maïs transformé en éthanol, mais du maïs remplacé par de l’herbe…

Sans trop de surprises, il apparaît que ces cultures énergétiques, et plus particulièrement le Miscanthus, sont le plus intéressant économiquement sur les terres fertiles où les cultures traditionnelles de soja et de maïs ne se développent pas de façon optimale.

On apprend cependant que le seuil de rentabilité (coût de production, récolte, stockage) est de 53 à 85 dollars par tonne de matière sèche et par hectare pour le Miscanthus, et de 88 à 118 T de MS/ha pour le panic érigé dans le cas du Missouri.

Cependant si les cultures énergétiques déplacent celles de soja et de maïs, cela ne règle pas la question de la compétition entre production alimentaire et production énergétique. Les chercheurs vont donc se concentrer pour la suite sur l'exploitation de ces herbes dans les zones impropres à la culture du soja ou du maïs.

Source:

A. K.JAIN,M. KHANNA, M. ERICKSON et H. HUANG, 2010. An integrated biogeochemical and economic analysis of bioenergy crops in the Midwestern United States. GCB Bioenergy, 2: 217–234.
doi: 10.1111/j.1757-1707.2010.01041.x
Le communiqué de presse en anglais publié sur le site de l'Université de l'Illinois:
http://www.news.illinois.edu/news/10/1101bioenergy_khanna.html

Modifier le fonctionnement des éoliennes réduirait fortement la mortalité des chauves-souris

Selon une étude américaine, une simple modification du fonctionnement des éoliennes lors des périodes de migration des chauves-souris pourrait réduire significativement la mortalité de ces Chiroptères, indicateurs de la qualité écologique des milieux naturels.

Les éoliennes sont une source d'énergie renouvelable et sans carbone mais posent un certain nombre de problèmes, notamment pour la faune. Les pales en mouvement sont en effet la cause de collisions fatales pour les Oiseaux, mais aussi pour les Chiroptères.

Or les chauves-souris sont des organismes menacés et protégés qui jouent un rôle dans la régulation des ravageurs, dans la pollinisation et la dissémination des plantes.

Pour réduire l'importance cette cause de mortalité et faciliter l'acceptation des éoliennes par le grand public, des chercheurs américains ont étudié l'incidence de l'augmentation de la vitesse de démarrage du rotor sur la mortalité des chauves-souris.

Chez les éoliennes aussi, la vitesse tue


Chauve-souris victime d’une collision avec les pales d’une éolienne
Chauve-souris tuée par les pales d’une éolienne dans les Appalaches. © Chris M CC by

Edward Arnett, Manuela Huso, Michael Schirmacher et John Hayes ont ainsi démontré qu'en augmentant la vitesse seuil du vent à laquelle le rotor d'une éolienne commence à tourner, le nombre de chiroptères tués peut être significativement réduit.

En passant d'une vitesse de démarrage conventionnelle de 13 à 14,5 km/h à une vitesse de 17,7 km/h lors des périodes les plus critiques (périodes de migration), la mortalité baisse de 44%, parfois jusqu'à 93%, en réduisant la production électrique annuelle de moins de 1%.

L'étude a porté sur 12 éoliennes du comté de Somerset (USA), dans le Appalaches, au cours des étés et automnes de 2008 et 2009. Au moins une chauve-souris tuée par nuit était découverte, avec un taux 3,6 à 5,4 fois plus important lorsque la vitesse de démarrage n'était pas abaissée.

Avec le choix de l'implantation des fermes d'éoliennes en dehors des couloirs de migration, l'augmentation de la vitesse de démarrage des aérogénérateurs permettrait donc de réduire sensiblement l'impact écologique de cette énergie renouvelable, la rendant ainsi un peu plus durable.


Source:

Edward B. Arnett, Manuela M.P. Huso, Michael R. Schirmacher et John P. Hayes, 2010. Altering turbine speed reduces bat mortality at wind-energy facilities. Frontiers in Ecology and the Environment (e-View)
doi:10.1890/100103
Le communiqué de presse en anglais paru sur Physorg:
http://www.physorg.com/news/2010-11-slight-turbine-significantly-mortality.html

mercredi, mars 24 2010

Des voitures électriques qui stockeraient l'électricité des réseaux dans les parkings [FS]

    Une voiture est inutilisée 95% de son temps de vie. Pendant tout ce temps, elle continue à occuper de l’espace, à perdre de la valeur à l’argus et à coûter de l’argent pour l’assurance. N’y aurait-il pas un moyen de mieux rentabiliser ces quelques centaines de kilos de technologie ? Avec les voitures électriques, se sera possible.

Lire la suite sur Futura-Sciences...

Schéma de l'anatomie d'une voiture rechargeable
    Ceci n’est pas une voiture électrique rechargeable. C’est une batterie mobile pour réseau intelligent. © Argonne National Laboratory

lundi, mars 1 2010

Eco-innovation: 37% des brevets français en 2009 [FS]

    Plus d’un tiers des brevets déposé en France en 2009 concerne l’éco-innovation. Dans la course aux éco-technologies, la dépollution, la production et les économies d’énergie sont les grands favoris. Mais ce sont les transports qui raflent la mise.

Lire la suite sur Futura-Sciences...

Brevet de l'innovation en technologies vertes

Proportion des brevets liés à l'éco-innovation aux green technologies. Crédit: INPI

    Depuis 2000, la part des brevets consacrée à la production d'énergie et à la réduction sa consommation, ainsi qu'à la dépollution, a doublé.

    Il est intéressant de noter que les domaines d'application de ces brevets recoupent assez bien le marché de l'emploi vert. En effet, ce sont les secteurs du traitements des eaux usées et du traitement des déchets ainsi que ceux des énergies renouvelables et de la performance énergétique qui emploient le plus de personnes dans le domaine de l'environnement.

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