Les travaux de 3 scientifiques viennent de révéler qu'il était possible d'extraire jusqu'à 15% d'huile du marc de café. Ce taux est proche de celui du soja ou du palmier à huile (20%). Cette huile, naturellement riche en antioxydant, pourra être transformé en un biodiesel très stable.
Une source non négligeable mais à l'étude
Le recyclage des 7,26 millions de tonnes de marc de café produits par an pourraient générer 1 million de mètres cube de biodiesel, soit 10% de la production estimée en 2010.
Actuellement, seule une faible partie des déchets de café est réutilisée, principalement par compostage, pour faire de l'engrais. La construction d'usine pilote pour évaluer la rentabilité de ce déchet comme source d'énergie renouvelable est prévue dans les 6 mois, même si l'hypothèse d'un recyclage intégral du café reste peu probable.
Octobre 2008, commence l’étude législative d’une reconnaissance
de la pollution lumineuse dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Cette
nuisance lumineuse, longtemps ignorée en France, masque les astres d’un voile
rougeâtre sinistre et perturbe grandement les écosystèmes, mais aussi la santé
humaine. Cette pollution est aussi le signe d’un gaspillage irraisonné
d’énergie, visible même depuis l’espace !
Source: wikipedia commons http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Terre-lumieres_de_nuit.jpg
Pollution lumineuse : luminosité du Ciel produite
par la dispersion de la lumière artificielle dans le gaz et les particules de
l'atmosphère. (ANPCN ; 1)
La pollution lumineuse est en grande part causée par l’éclairage publique, mis en place dès
les premières cités (rendu obligatoire en France par Louis XIV, en 1477) (9),
pour assurer la sécurité des usagers
de la voie publique. Dans les 70, les « villes lumières » se sont imposées, avec une vision esthétique et markéting de cet
éclairage : illuminations de noël, façades des monuments mis en valeurs,
vitrines commerciales inondant de lumière ses produits… Cette lumière nocturne
qui anime les villes est désormais
bien intégrée dans les mentalités. Tout comme la peur du noir ! (MEEDDAT,
2008 ; 0)
Mais le monde
change. La lumière n’est plus uniquement symbole de modernité et de
sécurité. C’est aussi une nuisance
dans les chambres à coucher, pour l’astronomie ainsi que pour les insectes, les
chauves-souris, les arbres, etc. qui ne savent plus à quel astre se vouer.
L’État Français a donc décidé d’agir : fin octobre
2008, l’article 36 du projet de Grenelle 1 est voté. Désormais, les émissions de lumière artificielle
« de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux
personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique
ou empêchant l'observation du ciel nocturne » feront l'objet de mesures de
prévention, de réduction ou de suppression. (J-B Feldmann, 2008 ; 2)
Heureusement,
la pollution lumineuse, à la différence de bien d’autre, est instantanément réversible, pourvu que
l’on adopte des éclairages et des usages rationnels. (JP Sivan, 2002 ; 4).
Les effets de cette luminosité malvenue
Sur le ciel
Selon l’atlas mondial de Cinzano de la clarté artificielle
nocturne, la progression des halos lumineux nocturnes en Europe est de 5% par
an. 90% des étoiles ont disparues du ciel des métropoles ! (M. Court,
2008 ; 3)
L’observation du ciel devient depuis la terre devient de
plus en plus difficile, comme le montre l’exemple de l’Observatoire de Meudon,
installé au XXème siècle dans un lieu réputé pour la noirceur de ses
nuits, désormais rosâtre.
Nous obtenons les premières photos de planètes extrasolaires,
situées à des années-lumière, et nous ne voyons plus qu’un dixième des étoiles
du ciel. Quel paradoxe !
Illustration :
New York, la nuit (wikipedia commons http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Empire_State_Building_Night.jpg)
Sur la faune et la flore
Selon la ligue ROC (P. Jouventin ; 6), presque la
totalité des grands groupes animaux sont affectés par ces lumières
nocturnes :
*Insectes : Les mâles verts luisant ne retrouvent
plus leur dulcinée et l’espèce court à sa perte ; les papillons de nuits
s’épuisent contre les lampes à vapeurs de mercure, hypnotisés par leurs
ultra-violets.
*Oiseaux : les pigeons et étourneaux se nourrissent
plus longtemps et peuvent se multiplier ; certains oiseaux migrateurs qui
se guident aux étoiles s’égarent. On estime 1 à 10 millions le nombre d’oiseaux
tués par an rien qu’à Toronto (9).
*Amphibiens : aveuglées, les grenouilles ne
distinguent plus les proies des prédateurs.
*Reptiles : Des tortues marines ne retrouvent plus
les plages pour se reproduire et meurent sur les routes de Floride.
*Mammifères : les chauves-souris, en voie de
disparition et protégés par la loi, fuient les lieux illuminés.
En outre, la grande majorité des organismes, dont
l’homme, ont des cycles biologiques déterminés par la variation de l’alternance
jour-nuit au cours des saisons. Terre Sauvage donne une bonne illustration des
dérèglements subis avec une photo où l’on voit un arbre dont la ramure entoure
un réverbère. En automne, toutes ses feuilles sont tombées, à l’exception de
celles, encore vertes, autour de ce lampadaire.
L’ensemble des écosystèmes est donc perturbé par les
lumières excessives de la nuit, ce qui se traduit parfois par une dégradation
du confort des habitants lorsque les populations de pigeons ou d’étourneaux se
multiplient.
Sur la santé humaine
Comme le déclaré J-F Doré, médecin à l’agence française de sécurité
sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) « On sait qu'il y a un effet, mais l'impact
exact est loin d'être cerné et les mécanismes sont loin d'être élucidés. »
(M. Court, 2008 ; 3). La piste la plus suspectée est la modification
des rythme biologique, et donc du système hormonal qui en dépend. Il est envisager que la modification de la perception jour/nuit provoque des troubles de sécrétions de la mélotonine, impliquée dans le vieillissement, le développement de tumeurs, la tension, la libido.... (MEEDDAT, 2008, 0).
Enfin, il y a les dangers d’accidents dus à
l’aveuglement provoqué par certains éclairages nocturnes. Des accidents mortels sont survenus à causes d'éclairages mal placés, ou de leurs reflets.
Un gaspillage d’énergie
30 à 50% de
la lumière des éclairages public sont gaspillés inutilement (JP Sivan,
2002 ; 4). Cela représente 4% des
émissions de gaz à effet de serre française et presque 50% de la facture
énergétique des communes (Katia, 2008 ; 5). Aux USA, le coût de ce
gaspillage est estimé par la International
Dark-sky Association à 1,5 milliards
de $ par an (9).
Quelles solutions ?
Il ne faut pas
éclairer moins, mais mieux, comme le rappelle la secrétaire d’état à
l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet. Des mesures simples en matière
d’éclairage ne porteront pas préjudice à la sécurité ni au confort des habitants
mais apporteront de nombreux avantages pour la santé humaine, l’environnement,
l’observation du ciel et pour les finances (économie d’énergie, donc d’argent).
Le principe de
base est d’éviter autant que possible d’éclairer le ciel directement ou par
diffusion. Cela revient à utiliser des éclairages directionnels dirigés
vers le bas.
Par ailleurs, les systèmes
économes en énergie (basse tension, LED…) limitent la quantité de lumière
pouvant diffuser dans le ciel et réduit la consommation énergétique. Lille à
ainsi réduit sa facture énergétique de 35%
tout en assurant un éclairage plus efficace (9).
Le recours aux régulateurs,
comme les minuteries, les détecteurs de présence ou les variateurs de lumière,
est aussi recommandé.
Enfin, certains types d’ampoule ont moins d’effets
négatifs sur la faune ou sur l’observation astronomique (Lampe à sodium basse
pression, par exemple).
Les premiers États à légiférer sur la pollution
lumineuse sont l’Arizona, en 1986, suivi vers la fin des années 90 et début des
années 2000 par d’autres états américains (1999), des régions italiennes
(97-2000), le Chili, la République Tchèque (2002), et plus récemment la
Belgique et le Royaume-Uni (2006).
De son côté, la commission internationale de l’éclairage a mis en
place une norme sur la lumière intrusive, mais celle-ci, complexe, est peu
utilisée.
Avec le Grenelle de l’Environnement, la France se lance
à son tour dans cette voie.
Conclusion
La pollution
lumineuse est un phénomène très récent,
quelques décennies seulement, et le terme lui-même de « pollution
lumineuse » n’est apparu que dans les années 80. A cause de cela, les
conséquences de cette pollution ont peu
été étudiées, et encore moins prises en compte, jusqu’à présent.
En outre, la lumière est un symbole très fort de modernité
(Siècle des Lumières, Fée électricité, Ville Lumière) et de sécurité (peur du noir, dangers
nocturnes). La lumière est aussi séductrice. Elle est donc utilisée pour des
raisons esthétiques et markéting.
Mais cette illumination nocturne est synonyme de gaspillage d’énergie et donc de
pollution. Elle masque un patrimoine mondial,
la voie céleste. Elle perturbe de nombreuses
espèces, dont certaines déjà menacées par ailleurs ou ayant une importance
particulière pour les écosystèmes. La pollution lumineuse est aussi suspectée
d’avoir un effet sur la santé
humaine, en déréglant ses rythmes biologiques et son système hormonal.
Heureusement, la pollution lumineuse est instantanément réversible, pour peu
d’adapter les éclairages et leurs usages. La prise de conscience récente de ce phénomène est donc prometteuse
d’une nette amélioration à venir.
Sources :
Les documents précédés d’un
astérisque (*) sont les plus approfondis.
Vous retrouverez ces sources sur
mon delicious, rubrique Pollution_Lumineuse.
(2) J-B Feldmann, 09/11/08. Enfin
une loi contre la pollution lumineuse. Futura-Sciences. [Disponible en
ligne à http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/enfin-une-loi-contre-la-pollution-lumineuse_17229/]
(8) *C. Magdelaine. La pollution
lumineuse. Notre-planete.info. [Disponible en ligne à http://www.notre-planete.info/environnement/pollulumi.php]
(9) *Collectif
wikipédia, le 01/11/08. Pollution
lumineuse, Dossier wikipédia [Disponible en ligne à http://fr.wikipedia.org/wiki/Pollution_lumineuse].
C’est en tout cas ce qu’annonce rapport du WWF. Selon ce rapport,
une économie française « verte », qui s’orienterait vers une réduction
des émissions de CO2 de 30% en 2020 (base : 1990), permettrait de
gagner 680 000 emplois (solde comprenant la destruction d’emploi dans
les secteurs fortement émetteur de carbone).
Le plus grand gisement d’emploi se trouve dans l’investissement en
faveur de l’efficacité énergétique (560 000 emplois), puis dans la
production d’énergie renouvelable (ENR) (316 000). Les destructions
concerneraient 140 000 emplois dans les énergies « conventionnelles »
(pétrole, gaz, charbon) et 110 000 dans l’automobile. En effet, les
secteurs énergivores sont plus pauvres en emplois que ceux des ENR et
de l’efficacité énergétique.
D’autre part, cette politique d’efficacité énergétique se traduirait
par une réduction de la facture des ménages pour ce poste, et donc par
une augmentation du pouvoir d’achat. D’où un gain de consommation et
une création de 48 000 emplois supplémentaires.
Les hypothèses de ce rapport se basent sur le scénario négaWatt et sur un baril de pétrole à 100 $ en 2020.
Après le Royaume-Uni, la France se lance dans l’hydrolien, conformément au Grenelle de l’Environnement.
L’énergie hydrolienne est une énergie renouvelable hydraulique, et plus
spécifiquement marine. Elle exploite l’énergie des courants marins au
moyen d’hélice qui convertissent l’énergie mécanique de l’eau en
énergie électrique.
La France possède la deuxième plus grande ZEE au monde et compte bien
l’exploiter à l’aide d’éoliennes off-shore ou d’autres systèmes plus
« exotiques » : système houlomoteur, marémotriciel et autres « serpents
de mer ».
Il existe essentiellement deux types de courants marins : ceux
permanents, engendrés par la circulation thermohaline (cf. le topo rapide de Véronique sur les courants) et les courants temporaires, engendrés par les
marées (flux et reflux) ou les vents (courant de houle, courant de
compensation…).
La Manche possède des marées exceptionnelles, et le prototype immergé en
2008 a révélé un bilan très positif et sans impact écologique
particulier. Les industriels et les collectivités locales désirent donc
développer les « fermes d’hydroliennes », surtout lorsque le coût de
rachat garantie est de 0,15 €/kWh.
Actuellement, le coût d’une installation hydrolienne équivaut à celui d’une installation éolienne off-shore de même capacité.
Un projet d’installation, par EDF, de 4 à 10 hydroliennes d’une
puissance de 4-6 MW (soit la consommation de 5000 foyers) est prévu en
2012, à 35 m de profondeur, au large des côtes de la Manche.