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Tag - Biocarburant

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mercredi, novembre 3 2010

Biocarburant: des herbes, concurrentes crédibles aux cultures énergétiques conventionnelles

Si la production de biocarburant se fait au dépend de la production alimentaire, le développement de ce carburant alternatif pauvre en carbone n’est pas socialement acceptable. Des chercheurs américains ont donc analysé les coûts d’une production de biocarburant à partir de cultures non alimentaires… qui se révèlent les plus rentables sur les terres destinées à la production alimentaire.

Pour répondre à la problématique de la compétition entre la production alimentaire et la production de biocarburant, des chercheurs américains de l'Université de l'Illinois ont réalisé la première analyse économique à grande échelle de la production d'agrocarburant à partir de cultures non alimentaires.

Ils répondent ainsi à l'objectif que se sont fixés les États-Unis de produire, d'ici 2022, 79 milliards de litres de biocarburant à partir de biomasse non alimentaire.
Culture énergétique de Miscanthus
Culture de Miscanthus destiné à la production d’agrocarburant.
© National Rural Knowledge Exchange CC by 2.0

L'étude a porté sur deux herbes, le panic érigé (Panicum virgatum) et l'hybride Miscanthus (Miscanthus × giganteus), et a pris en compte les variations géographiques et temporelles du sol, de la disponibilité en eau et nutriments et du climat dans le Middle-west américain.

Pas de maïs transformé en éthanol, mais du maïs remplacé par de l’herbe…

Sans trop de surprises, il apparaît que ces cultures énergétiques, et plus particulièrement le Miscanthus, sont le plus intéressant économiquement sur les terres fertiles où les cultures traditionnelles de soja et de maïs ne se développent pas de façon optimale.

On apprend cependant que le seuil de rentabilité (coût de production, récolte, stockage) est de 53 à 85 dollars par tonne de matière sèche et par hectare pour le Miscanthus, et de 88 à 118 T de MS/ha pour le panic érigé dans le cas du Missouri.

Cependant si les cultures énergétiques déplacent celles de soja et de maïs, cela ne règle pas la question de la compétition entre production alimentaire et production énergétique. Les chercheurs vont donc se concentrer pour la suite sur l'exploitation de ces herbes dans les zones impropres à la culture du soja ou du maïs.

Source:

A. K.JAIN,M. KHANNA, M. ERICKSON et H. HUANG, 2010. An integrated biogeochemical and economic analysis of bioenergy crops in the Midwestern United States. GCB Bioenergy, 2: 217–234.
doi: 10.1111/j.1757-1707.2010.01041.x
Le communiqué de presse en anglais publié sur le site de l'Université de l'Illinois:
http://www.news.illinois.edu/news/10/1101bioenergy_khanna.html

mercredi, février 24 2010

L’aquaculture pour produire du biocarburant pour l’aviation [FS]

    Produire du biocarburant pour les avions, sans avoir besoin d’eau douce ni de terres arables ? C’est possible grâce à l’aquaculture intégrée. Un projet des Émirats Arabes Unis produira bientôt dans le désert du biocarburant à partir de salicorne, agrémentée de quelques crevettes.

Lire la suite sur Futura-Sciences...


Un plant de salicorne (salicornia sp), les pieds dans l’eau salée. © M. Buschmann CC by-sa

    Ce projet est très séduisant puisqu'il permet de produire du biocarburant, mais aussi du poisson et des crevettes sur des terres désertiques avec juste de l'eau de mer et des nutriments. Les déchets de l'aquaculture sont utilisés pour fertiliser la salicorne, dont l'huile des graines sert à produire du biodiesel, mais aussi des mangroves. Or celles-ci sont des milieux humides très riches et très menacées, servant notamment d'habitat aux oiseaux.

    A noter que la salicorne, récoltée au printemps, est délicieuse cuite comme des haricots verts ou avec du vinaigre, comme des cornichons. Miam !  ;p

mercredi, novembre 4 2009

Pic pétrolier: inutile de débattre, la question est réglée !

    Un jour, l'exploitation du pétrole atteindra un maximum puis commencera à décliner. Mais quand arrivera ce fameux peak oil ? « Avant 2030 » répond une étude britannique, mais la réponse exacte serait sans intérêt: le problème n'est pas là.

La fin de notre société basée sur le pétrole, comme ce pétrolier échoué dans le désert ?

Peaked oil par Azrainman CC by

Lire la suite sur Futura-Sciences...


     Le pétrole, énergie fossile, est limité. Lorsqu'il n'y en aura plus, que deviendra notre société ? Comment remplacer cet or noir qui est le carburant de notre système, source d'énergie et matière première à la fois ?
    Nous survivrons, nous nous adapterons, certes, mais à quel prix ? C'est ce que pointe du doigt le rapport du Centre de Recherche sur Énergie du Royaume-Uni (UKERC) présenté dans ce billet. Pour éviterer de payer un prix exorbitant, il faut dès à présent anticiper le pic pétrolier très prochain (voire même peut-être déjà atteint) par 3 actions politiques:
  • Réduire la consommation d'énergie. Cela peut être en rationalisant l'éclairage publique par exemple (à noter, la parution du scénario NégaWatt 2011 qui fait la part belle à cette réduction en démontrant que c'est la bonne démarche et, surtout, que c'est possible).
  • Éviter de tomber dans le "piège" des pétroles non-conventionnels très polluants et riches en carbone (sables bitumineux, charbon...), mais développer les alternatives sobres en carbone comme les énergies renouvelables.
  • Soutenir les efforts de réduction de consommation à l'échelon national et international.
    Nous commençons à mettre en place ces actions, mais à quel rythme, avec quelle intensité ? Les économies d'investissement d'aujourd'hui risque de se payer très chère plus tard.


Le rapport de l'UKERC (anglais, PDF, 500 p.)

mardi, janvier 20 2009

Recycler le café pour faire du biocarburant ? Qu'en penser ?


Synthèse

Moins de déchets pour un biocarburant plus stable

    Les travaux de 3 scientifiques viennent de révéler qu'il était possible d'extraire jusqu'à 15% d'huile du marc de café. Ce taux est proche de celui du soja ou du palmier à huile (20%). Cette huile, naturellement riche en antioxydant, pourra être transformé en un biodiesel très stable.

Une source non négligeable mais à l'étude

    Le recyclage des 7,26 millions de tonnes de marc de café produits par an pourraient générer 1 million de mètres cube de biodiesel, soit 10% de la production estimée en 2010.

    Actuellement, seule une faible partie des déchets de café est réutilisée, principalement par compostage, pour faire de l'engrais. La construction d'usine pilote pour évaluer la rentabilité de ce déchet comme source d'énergie renouvelable est prévue dans les 6 mois, même si l'hypothèse d'un recyclage intégral du café reste peu probable.

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