Historique


    En 2007, Le WWF initiait à Sydney un mouvement d'extinction des lumières international. En France, c'est l'Alliance pour la planète qui appelle à éteindre les lumières pendant 5 minutes. Cette initiative est reprise sur toute la planète et porté à 1 heure pare le WWF-Australie. L'Earth Hour est née.

    50 millions de personnes ont participé en 2008. 1 milliards sont attendues le 28 mars 2009.

Sensibiliser par l'exemple


    Près de 3000 villes, comme Rouen, Berne ou Rio de Janeiro, et des entreprises telle que Samsung France se joindront à l'opération à travers le monde ce samedi. Bâtiments publiques, éclairages des monuments, bureaux et enseignes éteindront leurs feux et expliqueront aux citoyens, employés et usagés les raisons de cette action.

    Ce black-out est un fanal pour rappeler aux dirigeants l'urgence d'un engagement post Kyoto. Il montre la volonté des citoyens, des collectivités et des entreprises à entrer pleinement dans une démarche durable qui prend en compte le changement climatique et ses conséquences.


Économie d'énergie et réduction des pollutions


    En 2008, les 5 minutes d'obscurité  avait engendré en France une économie de 600 MW (contre 800 en 2007). Étendues à une heure, et sur la base de 650 g/kWh (1), cela représenterait  390 tonnes de CO2 évitées.

    Une heure "noire" est aussi l'occasion de redécouvrir une nuit urbaine noire, véritablement noire, permettant d'apercevoir, pendant un petit moment, la voûte céleste. Une occasion de se rendre compte de la pollution lumineuse.


Des risques ?


    En 2007, Réseau de Transport d'Électricité (RTE) alertait des risques de la mise en œuvre des 5 minutes pour les réseau électrique. Une brusque rupture de la consommation suivie d'une toute aussi brutale sollicitation risquerait de provoquer des surtensions et donc des problèmes de stabilité du réseau électrique.

    WWF, en liaison avec RTE, recommande donc cette année d'éteindre et de rallumer progressivement les lumières. Ceci ajouté au fait que l'action s'étalera sur une heure, et non quelques minutes, devrait réduire les risques.


Est-ce bien utile ?


    Il s'agit ici d'une opération "coup de poing", d'une opération de communication. Il serait absurde de croire qu'une petite heure de "rationnement" suffirait pour dédouaner notre société des contraintes qu'elle impose à notre environnement, à notre "stock" de ressources naturelles et d'énergie.

    Les économies d'énergie, et de matières premières, sont à mettre en œuvre par tout un chacun, États, entreprise et citoyens tout au long de l'année. Et c'est le but de cette action internationale, en faisant pression sur les négociations post Kyoto de lutte contre l'effet de serre.


    Alors, vous aussi, montrez de manière flamboyante (ou obscure ?) votre volonté pour un futur décarboné.

Edit: Ce samedi, la consommation électrique a baissé de 1% pendant l'Earth Hour, soit une réduction de 800 MWh.


Sources et pour aller plus loin:

GC, 24/03/09. Samedi 28 mars, 60 minutes pour la planète... The Green Post Box.

C. Magdelaine, 27/03/09. Earth Hour 2009, une heure pour la planète contre la changement climatique. Notre-planete.info

EuropeEcologie, 23/03/09. Earth Hour: 1 heure pour la planète.

ADEME /RTE. Le contenu en CO2 du kWh électrique http://www.agirpourlenvironnement.org/pdf/contenuCO2longue.pdf


Illustrations:

Earth Hour, WWF.