Les principaux polluants étant :

  • l'Ammoniac : engrais, dégraissants, explosifs et cigarette
  • les COV (Composés Organiques Volatiles) dont voici, les principaux :

Ø Benzène: peintures, plastiques, encres, détergents, colorants et cigarette,

Ø Toluène: carburant, solvant des parfums, cuirs, adhésifs et colles

Ø Trichloréthylène: peintures et solvants,

Ø Xylène: carburant, cuirs, peintures, diluants, vernis, détergents, adhésifs et colles,

  • le Formaldéhyde ou formol : isolants, peintures, détergents, bois, papiers, carton, adhésifs, colles, vernis, tissus et cigarette,·
  • le Monoxyde de carbone : appareils à gaz, charbon, pétrole, essence ou bois, isolants, colles et cigarette,
  • les Ondes électromagnétiques : ordinateurs, télévisions, antennes relais, fours à micro-ondes, Wi-Fi,
  • le Pentachlorophénol (PCP) : bois, tissus, herbicides et insecticides,
  • les Pesticides : antimouches, anticafards, antimoustiques, antifourmis.

 

    Dans les années 70-80, le professeur William Wolverton, chercheur à la NASA, a créé des espaces clos dans lesquels il introduisit des plantes pour former un habitat écologique fermé. Il pu alors tester la réaction des plantes après y avoir pulsé de l’air pollué. Toutes les 24 h, il mesura les variations de quantités de polluant. Ses résultats ont prouvé que la majeure partie des polluants avaient été enlevé suite à la présence de plantes. Une cinquantaine de plantes fut testée et notée sur une échelle de 1 à 10.

    Depuis, d’autres chercheurs (Allemagne, Australie, Canada, Chili, Corée, Chine, Géorgie, Japon, Royaume-unis, Russie, Suisse,...) ont conforté les premiers résultats de Wolverton.

    En 2007, un programme français, initié par l'association Plant’Airpur, la Faculté des Science de Lille et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), montre que les polluants pénètrent dans la plantes par deux voies principales : les racines et les feuilles. Une fois entrés dans la plante, les polluants passent en phase liquide et sont métabolisés ou stockés par les cellules de la plante. Les micro-organismes présents dans le substrat jouent également le rôle d'épurateur en transformant les polluants libérés par la plante dans le sol en produits organiques dont les plantes peuvent profiter comme engrais. Il ne s’agit donc pas seulement d’absorption, mais d’un véritable traitement réalisé par les plantes et leur écosystème. Parallèlement, les plantes transpirent et libèrent ainsi de la vapeur d’eau améliorant le taux d’humidité dans l'air; leur action de photosynthèse libère quant à elle de l'oxygène.

Quelle plante pour quel polluant ?

    Chaque plante a sa particularité, il faut donc la choisir en fonction du type de pollution qu’il peut y avoir dans une pièce. Il est également important de diversifier les espèces afin de traiter un large spectre de toxines.

  • L’Aloe vera absorbe le formaldéhyde (-90%).
  • L’Aglaonema (A. communtatum) neutralise le benzène(-48%), le formaldéhyde et le toluène (-92%).
  • L’Anthurium (Anthurium andreanum) absorbe l’ammoniac, le formaldéhyde, le monoxyde de carbone et les pesticides.
  • L’Aréca (Chrysalidocarpus lutescens; score NASA : 8.5) absorbe le formaldéhyde et le xylène et lutte contre les moisissures.
  • L’Azalée (Rhododendron indicum) absorbe l’ammoniac, le monoxyde de carbone et les pesticides.
  • Le Cactus cierge (Cerus peruvianus) absorbe en partie les ondes électromagnétiques (-25%) et est donc le meilleur compagnon pour le bureau. A l’inverse des autres plantes, les cactées produisent de l’oxygène la nuit et rejette du gaz carbonique le jour, ils sont donc à leur place dans les chambres à coucher.
Cereus peruvianus par Terling (Wikimedia commons)
  • Le Caoutchouc (Ficus elastica, score NASA : 8.0) réduit le formaldéhyde et le monoxyde de carbone.
  • Le Chlorophytum (Chlorophytum comosum ou elatum) absorbe le benzène, le toluène, le formaldéhyde (- 86%), le monoxyde de carbone (- 96%) et les pesticides. Attention, elle est toxique pour votre chat donc mettez là en hauteur.
  • Le Chrysanthème (Chrysanthemum morifolium) absorbe l'ammoniac, le benzène, le trichloréthylène, le formaldéhyde et le monoxyde de carbone. Mais c’est une plante annuelle.
  • Crassula arborescens absorbe en partie les ondes électromagnétiques.
Crassula arborecens par fuentedelateja (CC by-sa)
  • Le Croton absorbe le formaldéhyde et le monoxyde de carbone.
  • Le Cyclamen absorbe le formaldéhyde, le monoxyde de carbone et les pesticides.
  • Les Dracaena (D. marginata, fragrans, Warneckii et Janet Craig) absorbe le benzène (jusqu'à -79% pour D. marginata), le toluène, le trichloréthylène (jusqu'à -24% pour D. Warneckii), le formaldéhyde (jusqu'à -70% pour D. fragans), le monoxyde de carbone et les pesticides. Attention si vous avez un chat, il y a risque d’intoxication s'il la mâchonne.
  • Les Ficus benjamina ou robusta absorbe l'ammoniac, le formaldéhyde (-70% en une journée) et les pesticides.
  • La Fougère de Boston (Philodendron Nephrolepis exaltata, score NASA : 7.5) absorbe le toluène, le formaldéhyde, le monoxyde de carbone et les pesticides. Elle favorise l’humidité de la pièce.
  • Le Gerbera (Gerbera jamesonii)absorbe le benzène, le toluène, le trichloréthylène et le formaldéhyde. Mais c’est une plante annuelle.
  • Le Lierre (Hedera helix, score NASA : 7.8) élimine le benzène (-90%) et filtre le trichoréthylène (-11%) et le formaldéhyde. C’est la plante idéale pour les pièces sombres.
  • Le Palmier d'Arec, raphis (Rhapis excelsa), bambou ou nain absorbe l'ammoniac, le formaldéhyde, le monoxyde de carbone et les pesticides. Ils libèrent également de l'eau.
  • Les Philodendron arborescent (Philodendron seboum) absorbe le PCP. Le Philodendron scandens absorbe le formaldhéhyde (-80%) et le PCP. Le philodendron est aussi très utile pour limiter la sécheresse de l’air, souvent occasionnée par le chauffage, en augmentant le taux d’humidité de la pièce.
  • Le Phoenix roebelenii, un grand palmier, absorbe le formaldéhyde, le monoxyde de carbone et les pesticides.
  • Le Pothos (Scindapsus aureus) absorbe le benzène (-73%), le toluène, le formaldéhyde et le monoxyde de carbone (-75%).
  • La Sansevieria absorbe le benzène (-53%), le toluène, le trichloréthylène (-13%), le formaldéhyde et les pesticides la fumée de tabac.
  • Le Schefflera absorbe benzène, le monoxyde de carbone et les pesticides.
  • Le Spathiphyllum (score NASA : 7.5) absorbe l'ammoniac, le benzène (-80%), le toluène, le trichloréthylène (-40%), le formaldéhyde, les COV de manière générale et les pesticides.
  • Le Syngonium (Syngonium podophyllum) lutte contre les pesticides.

 

 

    Plus la surface de feuille est importante, plus l’échange gazeux est important. On estime qu’une belle plante tout les 10 m² (avec 2,5m de hauteur sous plafond) suffit à garder un air sain. Pensez à en mettre également dans les chambres : la quantité de CO rejetée par les plantes durant la nuit est minime en comparaison de la quantité d’oxygène qu’elles rejettent dans la journée et ne constitue donc pas un danger.

    Attention cependant, notamment si vous avez des enfants ou des animaux, car certaines plantes peuvent être toxiques ou présenter des risques d’allergie.

    Et, en complément des plantes, pensez à :

 

  • aérer très régulièrement (au moins 1/4 d’heure par jour),
  • éviter de trop chauffer,
  • privilégiez les produits d’entretien respectant l’environnement et les employer avec modération.

 

    Voir : l'excellent site Les plantes dépolluantes, le site Plants for people, Wapedia/Phyt'air et Mieux consommer, le blog: 5 plantes pour purifier l’air de votre maison.

                                                                                                                              Émilie Beaudoin