On a découvert que ces marécages jouaient un rôle important dans le cycle de l'eau: épuration de l'eau, recharge des nappes phréatiques, réduction des crues... Et l'on s'est rendu compte conjointement de l'érosion de la biodiversité et de la richesse végétales et animales de ces milieux.

    Était-ce une erreur ? Il semble bien. D’autant qu'un nouveau problème surgit: le dégazage. Ces milieux renferment 771 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, soit à peu près ce que contient déjà l'atmosphère. Du CO2, accumulé au cours des âges par la décomposition de la matière organique, mais aussi du méthane (CH4). Ce dernier, en plus d’être nauséabond, est 16 fois plus puissant que le CO2.

    Aïe ! Une vraie "bombe carbone". 

    Heureusement que ce méthane ne reste qu’une dizaine d’années dans l'atmosphère, contre un siècle pour le gaz carbonique.

    Les 700 chercheurs qui se réunissent cette semaine à la réunion de l'Intecol, l’association internationale de l'écologie, plancheront sur des moyens de conservation de ces milieux. Souhaitons que les populations perçoivent sous un autre jour ces marigots et autres mares "insalubres" et prennent conscience de leur importance. Car il y a fort à parier que ces zones humides, maltraitées, ne disparaissent pas sans nous laisser un "cadeau" qui pourrait bien être déplaisant.

Sources: Reuters, 20/07/08. Les marécages menacés pourraient massivement libérer du CO2. Jancovici, Manicore.com Photo: Billetdoux sur fond-ecran-image.com