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Tag - Vulgarisation

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dimanche, août 5 2012

Revue scientifique, revue de vulgarisation ou revue de transfert et diffusion ?

Quelle est la différence entre ces trois types de revue ? Elle est dans le lectorat ciblé et donc dans les objectifs attendus vis-à-vis de ce lectorat. Ceci conditionne ainsi le contenu des revues et la forme adoptée par leurs articles.

Revue à destination des scientifiques

La revue scientifique, en dehors de parler de science, ce qui est évident, s’adresse aux scientifiques. Sa mission est donc de transmettre des savoirs à des spécialistes.

Nature_-_Revue_scientifique_-_no1-1869.jpg

Nature, revue scientifique née en 1869 - Couverture du n°1. © Nature - Source: Wikipédia
Cette revue est l’une des revues scientifiques internationales les plus prestigieuses.

Elle doit donc respecter les principes de la démarche scientifique: hypothèse de départ suite à une observation, référence aux travaux antérieurs validés, expérimentation reproductible, collecte de des résultats, analyse et interprétation, discussion sur les limites des conclusions obtenues. Ces principes, rigoureux, sont nécessaires pour pouvoir ensuite prouver les assertions d’un chercheur. Sans cela, ce ne serait plus de la science.

La structure des articles scientifiques découle de cela et c’est cette rigueur qui, hélas, rend les rend en général si indigeste, même si certains chercheurs peuvent exceller dans la rédaction d’article ch… , comme le montre K. Sand-Jensen dans How to write consistently boring scientific literature (découvert via Enro).

Revue pour le grand public et les néophytes

La revue de vulgarisation vise un tout autre public (quoique…): la société dans son ensemble, c’est à dire le grand public. Celui-ci s’intéresse à la science, ou on lui inculque des éléments de connaissance scientifique pendant son éducation, parce qu’il vit dans un monde complexe et éminemment scientifique: effets positifs ou (parfois “et”) néfastes des médicaments, des produits de nettoyages, des additifs alimentaires, des émissions des matériaux ou des machines, de l’environnement… Désormais, le discours des décideurs, des commerçants, des médias s’appuie et utilise, parfois à mauvais escient, sur la science pour présenter et expliquer leurs actions. Le citoyen a donc besoin d’être en mesure de comprendre ce qu’on lui “vend” et, plus difficile encore, de trier le bon grain de l’ivraie dans tout le discours qu’on lui sert.

La_Hulotte_-_revue_de_vulgarisation_nature_no_97.jpgLa hulotte, revue de vulgarisation le plus lu dans les terriers. © La hulotte
L’humour des textes et des dessins est l’un des principaux moyens de médiation de cette revue.

C’est ici qu’intervient la vulgarisation –ou médiation– scientifique, notamment au travers de la revue de vulgarisation. Le contenu de cette revue doit donc être accessible à ce public dont les connaissances scientifiques sont limitées, au moins dans certains domaines (et ce même pour un chercheur, un biologiste n’étant souvent guère familier avec la physique quantique). L’essentiel du travail est donc dans l’écriture d’un texte qui parle au lecteur: facile et agréable à lire, en phase avec la réalité des lecteurs, avec de nombreux exemples concrets, etc. sans oublier les illustrations, en particulier les infographies ! Tout est fait pou faciliter la compréhension du sujet scientifique: ses enjeux, ses applications, ses limites.

Revue pour les praticiens

Dernier type de revue, celui des revues de transfert et de diffusion. Ici, le public est l’utilisateur des résultats de la recherche et des réflexions. On parle aussi de revue professionnelle ou de revue technique.

Le lecteur est donc un technicien, un décideur ou encore un passionné qui est déjà familier avec le sujet et qui cherche à en apprendre plus sur la question et les acteurs impliqués, à améliorer ses pratiques, à découvrir de nouveaux outils et méthodes et la façon de les utiliser. Il est aussi source d’informations par le partage de ses expériences et par le retour terrain qu’il apporte aux chercheurs en termes de besoins et de problématiques.

Sciences_Eaux_et_territoires_-_Revue_Transfert_et_diffusion_-_IRSTEA.JPG

Sciences Eaux & Territoires est la revue de transfert de l’IRSTEA (ex-Cémagref). © IRSTEA

Le langage des articles est donc très souvent technique et orienté vers l’application des savoirs et technologies ou bien vers la connaissance du milieu d’application, des relations entre les acteurs de ce milieu, etc.

Pour terminer, retrouvez un tableau synthétique de l'UQAM des différences de valeur informative entre ces types de revues, avec une classification légèrement différente :
  • périodique spécialisé (revue scientifique/savante); 
  • périodique professionnel (revue technique/de métier);
  • périodique d'intérêt général (revue d'info/vulgarisation);
  • périodique populaire (revue grand public/magazine).

lundi, octobre 4 2010

Un an de journalisme scientifique

Mission accomplie !

Un an déjà chez Futura-Sciences et ma mission de renforcement éditorial du nouveau magazine environnement touche à son terme. Désormais, le magazine peut tourner avec une équipe plus restreinte.
 

L'achèvement d'une mission
Objectifs accomplis © Brian Talbot CC by-nc 2.0


Durant cette année, j’aurais proposé, rédigé et publié différents formats éditoriaux de communication scientifique, et ainsi constitué une solide base de contenu thématique :
  • 1 reportage sur le recyclage du verre.
  • 2 dossiers (Recyclage des déchets et Algues vertes).
  • 4 interviews.
  • 7 galeries photo.
  • 540 définitions et articles encyclopédiques, pour expliciter les articles et dossiers et, accessoirement, améliorer le référencement du site sur ces expressions.
    Thèmes abordés : Biologie – Biochimie – Océanographie – Évolution – Écologie - Déchets et pollutions – Risques et catastrophes environnementales – Grandes conférences de l’environnement - Normes et procédures – Mobilité durable – Capture et séquestration du carbone.
  • 180 questions-réponses en sciences et environnement, pour faire découvrir ces thématiques de manière pratique et ludique, ainsi que pour intégrer le développement durable dans son quotidien.
    Thèmes abordés : Mobilité durable – Éco-consommation – Nature - Énergie – Eau et milieux humides – Déchets et pollutions – Climat et réchauffement.
  • 260 articles de vulgarisation scientifique, rédigés à partir de publications scientifiques et de communiqués universitaires, le plus souvent en anglais.
    Ces articles d’actualités portent essentiellement sur l’environnement et le développement durable, mais aussi sur la biologie, l’évolution et la paléontologie, ainsi que sur des applications technologiques vertes.
    Une grande partie de ces articles est accessible depuis les archives de mon delicious.

La difficile communication entre la science et les médias
Parfois, la communication sur une avancée scientifique est fortement exagérée pour attirer l’œil. D’autre fois, elle ne révèle pas l’importance de cette avancée. Edit: La traduction en français est disponible ici. © xkcd CC by-nc 2.5
 

En tant que journaliste, j’ai aussi réalisé d’autres tâches, telles que :
  • Le nettoyage, la réécriture et l’édition d’articles tiers.
  • Une veille scientifique avec tenue d’une revue de presse.
  • La recherche des sources d’information scientifique primaire et le recoupage d’informations. 
  • Le référencement naturel des brèves, articles, dossiers…
  • La réalisation de schémas illustratifs.
  • La recherche d’illustrations libres de droit.
  • Le suivi des commentaires des lecteurs sur le forum.
  • Etc.
A cette occasion, j’ai pu travailler avec Emilie de Coloc’ A Terre in real life, comme on dit dans le jargon de la blogosphère, ainsi qu’avec Driss Hamadaine, le journaliste fondu de cinéma et de vidéo 3D de la section Technologie. Ce fut un réel plaisir.

 
Désormais, je regarde vers la prochaine étape et peaufine un projet de veille scientifique en environnement.