Durablement - Réseau & écriture pour la nature

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jeudi, septembre 1 2011

Veille Zones humides : Bulletin de veille S34

    Bonjour, Vous retrouverez ci-dessous l’actualité des zones humides de la semaine S34.
    N’hésitez pas à réagir par mail à l’un ou l’autre de ces sujets, ce bulletin de veille hebdo est aussi l’occasion d’apporter des infos, d’approfondir un thème ou d’engager un débat au sein du réseau.
    Merci aux veilleurs et bonne lecture !
Logo Zones Humides Infos
Logo de Zones Humides Infos © SNPN

À noter : Le compte Twitter de ZHI est mis en valeur sur le portail ZH : http://www.zones-humides.eaufrance.fr/?q=node/1989

Une menace de plus pour les coraux :

- Premier cas mis en évidence de transmission d’une maladie humaine à un invertébré, le corail à cornes d’élan des Caraïbes :
Un pathogène humain affecte les coraux des Caraïbes
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/nature-environnement/20110819.OBS8787/un-pathogene-humain-affecte-les-coraux-des-caraibes.html
J.I. Sciences et Avenir.fr, 19/08/2011.
L’article scientifique en anglais : Human Pathogen Shown to Cause Disease in the Threatened Eklhorn Coral Acropora palmata
http://dx.doi.org/doi:10.1371/journal.pone.0023468
Kathryn Patterson Sutherland, Sameera Shaban, Jessica L. Joyner, James W. Porter & Erin K. Lipp, PLoS one.

Sauver la biodiversité des dunes côtières :

- En Angleterre, un projet de 3 ans est lancé pour tenter de sauvegarder la flore des dunes côtières, menacée par la stabilisation des sables :
Shifting sands: the Coastal Dunes Project
http://www.plantlife.org.uk/about_us/news_press/shifting_sands/

Outil – Gestion des eaux :

- « Depuis le mois de juin 2011, les arrêtés sécheresse sont enregistrés dans un nouvel outil informatique : PROPLUVIA. Ce site Internet permet une vision précise en temps réel de la situation à l'échelle infra-départementale en cas de sécheresse. Il est possible de consulter les arrêtés et les niveaux des restrictions de l'usage de l'eau » :
http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluvia/faces/index.jsp
Via Gest’eau

Carrière :

- Soutenance de thèse de Fanny Guillet le 8/09 à Paris :
Une analyse stratégique pour l’organisation à finalité environnementale : le cas d’une ONGE, la Tour du Valat, centre de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes.
http://www.agroparistech.fr/geeft/index.php?option=com_content&view=article&id=195%3A201109-soutenance-doctorat-guillet&catid=1%3Alatest-news&Itemid=153&lang=fr

Agenda :

- Journées nationales d'études 2011 de l’Association Nationale des Élus du Littoral : « Habiter le littoral » - 19-21 octobre 2011 – Sables d’Olones (85) :
http://www.anel.asso.fr/

- Colloque « Les étangs : de la recherche scientifique internationale aux pratiques locales du Berry » - 22-24 mai 2012 - Centre d’Études Supérieures de Châteauroux, antenne de l'université d'Orléans :
« Ce colloque vise à faire un état des lieux des avancées des recherches internationales portant sur les étangs, littoraux ou continentaux, artificiels ou naturels, afin de faire émerger des vérités scientifiques qui seront à même de créer un débat autour de cet objet sensible localement sous l’effet de contraintes juridiques et administratives. »
http://www.univ-orleans.fr/ces-chateauroux/criterr/index.html
Via F. Benhammou / AgroParisTech - ENGREF

Insolite :

- [En anglais] La vie secrète d’espèces bien connues des zones Humides : le caddie (Grocer currus), le sac plastique (Sacco albus) ou encore le vieux pneu (Defessus antiquus) :
L’article : Strange Wetlands: Oddly Common Indicators for Wetlands
http://aswm.org/wordpress/strange-wetlands-oddly-common-indicators-for-wetlands/
L. Stetson, 09/04/2011. The compleat wetlander.
Le reportage vidéo (!) : http://www.youtube.com/watch?v=peZRiphnOwE
The Majesty of the Wetlands mis en ligne sur Youtube par Polydigm
    Durablement :)

mercredi, novembre 24 2010

La bionique : quand la nature rencontre la machine

La bionique est l’application aux systèmes artificiels (architecture, mécanique, etc.) des observations et inspirations tirées des systèmes biologiques. Le principe de cette démarche est d’imiter les solutions que des millions d’années d’évolution ont développées face aux problèmes que nous rencontrons.

C’est à la bionique que nous devons des astuces biens pratiques comme le scratch ou les ailes de canards de certains avions.

La bionique est particulièrement étudiée aujourd’hui pour la création de systèmes de locomotion robotique, pour les drones militaires ou les robots appelés à être déployés sur d’autres planètes par exemple.

Dans le numéro du magazine scientifique Bioinspiration & Biomimetics paru ce 24/11/2010, plusieurs études présentent de nouvelles applications de la bionique au vol.

C’est notamment le cas du professeur Jake Socha de Virginia Tech et du cas étonnant des serpents qui volent… presque.


En déformant et ondulant leur corps, certains serpents arboricoles peuvent contrôler leur chute et même plus… © Jake Socha / National Geographic Television

Selon l’équipe de J. Socha, ces serpents développent assez de poussée pour, si leur chute était beaucoup plus longue, finir par s’élever dans les airs ! Ces reptiles font donc bien plus que contrôler leurs chutes.

Quant à Ardian Jusufi, de l’Université de Californie – Berkeley, c’est à l’utilisation de sa queue par le Gecko qu’il s’est intéressé. Celle-ci permet en effet à cet animal de se retourner dans les airs en cas de chute, ce qui pourrait s’appliquer à des micro-robots.


La rotation de la queue du gecko lui permet de retomber sur ses pattes © Ardian Jusufi et al.

A travers la bionique apparait donc un nouvel argument en faveur de la connaissance et de la conservation de la biodiversité, source future de robots spatiaux, de prothèses biomécaniques, de techniques architecturales et même de logiciels.

Source

Communiqués de presse en anglais fournis par EurekAlert !
When bird meets machine, bioinspired flight
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2010-11/iop-wbm112310.php

Flying snakes, caught on tape

http://www.eurekalert.org/pub_releases/2010-11/aiop-fsc111710.php

Articles scientifiques :
Non-equilibrium trajectory dynamics and the kinematics of gliding in a flying snake
DOI: 10.1088/1748-3182/5/4/045002

Righting and turning in mid-air using appendage inertia: reptile tails, analytical models and bio-inspired robots
DOI: 10.1088/1748-3182/5/4/045001

Bioinspiration & Biomimetics Volume 5 Numéro4, Décembre 2010. http://iopscience.iop.org/1748-3190/5/4

mercredi, novembre 10 2010

Quel animal a les plus gros testicules ? Et pourquoi ?

Des chercheurs de l’Université de Derby (USA) viennent d’établir que l’animal qui a les plus gros testicules par rapport à son poids est un criquet : la decticelle côtière (Platycleis affinis).Ce titre de noblesse insolite n’est pas dû à l’explication évolutive traditionnelle.

Chez ce criquet présent en France (répartition et sons disponibles sur tela-orthoptera), les testicules peuvent ainsi atteindre 14% de la masse des mâles !

La taille impressionnante des couilles du criquet Platycleis affinis
Le docteur Vahed exhibe les testicules d’un decticelle côtière. © Université de Derby

Souvent, c’est la promiscuité des femelles et des mâles qui engendre le mécanisme évolutif à l’origine des testicules surdimensionnés. En effet, de gros organes permettent généralement de produire plus de sperme et de supplanter numériquement les spermatozoïdes des mâles concurrents.

La taille, c’est important


Pourtant, ce n’est pas le cas chez la decticelle côtière. Les études des docteurs Karim Vahed, Darren Parker et James Gilbert montrent que les mâles aux attributs les plus avantageux ne produisent pas plus de spermatozoïdes par éjaculation que les autres.

Les chercheurs supposent donc que la taille de ces organes permettrait plutôt aux mâles de copuler avec un plus grand nombre de femelles, une autre façon pour eux de s’assurer d’avoir une descendance.

Comme le dit avec humour le docteur Karim Vahed, les mâles ne mettent pas tous leurs œufs (ou spermatozoïdes) dans le même panier.

Cette découverte apporte un éclairage nouveau sur les effets évolutifs de la promiscuité reproductive chez les Insectes.

Source :

Communiqué de presse en anglais de l’Université de Derby : 10/11/2010, Owzat! Bushcrickets' Big Secret Revealed!